Qu’est-ce que l’hypnose Ericksonienne?

Etre en hypnose c’est être simplement dans un état modifié de sa conscience (EMC), état qui est à la frontière entre l’état de veille et celui du sommeil, entre l’inconscient et le conscient, entre le contrôle et le non contrôle, le volontaire et le spontané. L’EMC c’est quand on rêve en travaillant, quand on est ici et ailleurs, quand une partie de nous est là, et que l’autre vogue et voyage….C’est l’aube entre la nuit et le jour, c’est le crépuscule, entre le jour et la nuit. C’est quand les lumières  de l’aube et du crépuscule sont si proches que l’on ne sait plus si l’on entre dans la nuit ou dans le jour. C’est un état délicieux pour certains, inquiétant pour d’autres.

Dans cet état nos sens sont en hyper éveil et c’est ainsi qu’ils se trouvent paradoxalement déconnectés de leurs perceptions habituelles.

L’hypnose est donc une expérience sensori-émotionnelle dont le point de départ est nos sens et le point culminant une émotion. C’est comme quand nos yeux voient un beau coucher de soleil et que notre esprit s’en trouve aussitôt transporté dans un autre temps, dans un autre lieu, dans un souvenir agréable et lointain par exemple.
Notre inconscient va aussitôt  gérer cette expérience de façon associative ou dissociative et ce, toujours de façon utile.

Prenons l’exemple d’un enfant qui en classe, se voit propulsé dans un autre univers que celui de son école et de sa réalité immédiate : l’action de l’inconscient est ici associative. Il est allé là où il se trouve bien.
Si au même moment son maître l’interpelle pour se mettre au travail, et qu’il ne l’entend pas, alors qu’il a parfaitement entendu, l’action de l’inconscient est ici dissociative. Il est resté là où il se trouve bien.

Et il n’y a rien de magique à tout cela, c’est juste ainsi que nous fonctionnons tous, hommes et femmes, petits ou grands, jeunes ou vieux. Sans cesse, jour et nuit, notre esprit se déconnecte et se connecte à des réalités différentes qui appartiennent à des mondes différents, comme pour se régénérer. Il en va de même pour les animaux et de tout organisme vivant probablement.

Plus de lecture sur l’hypnose

Comment agit l’hypnose ?

Par des techniques particulières de relaxation et de suggestions, l’hypnothérapeute va induire chez son patient un état de relâchement physique et mental qui va activer ses propres ressources, de façon consciente et inconsciente, afin qu’il trouve les moyens de résoudre son problème.

Actuellement, les moyens modernes d’investigation électromagnétiques ont mis en images le phénomène hypnotique (cf : travaux du Pr Stephen Kosslyn)

Les questions que chacun se pose sur l’hypnose !

Il ne peut y avoir aucune emprise durant une séance d’hypnose.
L’hypnothérapeute éthiquement formé agit selon la stricte déontologie médicale et dans le respect de la liberté de son patient. Aussi, des précautions sont prises pour que celui-ci soit toujours en mesure de sortir par lui-même de son état s’il en ressent le besoin.

Nullement, le confort intellectuel et émotionnel du patient est en permanence surveillé et assuré par l’hypnothérapeute qualifié.

Non, certaines personnes ne sont pas sensibles à cette démarche et résistent au lâcher prise suggéré. Cette non disposition est scrupuleusement respectée.

Non, le choix est laissé au patient de parler ou non durant la séance d’hypnose. Aussi, dans la grande majorité des cas, seul l’hypnothérapeute parle.

Non, le but d’une séance d’hypnose n’est pas de connaitre les secrets ou la vie intime du patient, mais de l’aider à résoudre le problème pour lequel il est venu consulter.

Non, l’accompagnement est exclusivement vocal. Le patient est assis, l’hypnothérapeute est assis auprès de lui.

Non, l’hypnothérapeute n’a aucun pouvoir particulier et ne peut en aucune façon lire dans la pensée d’autrui. L’état d’empathie dans lequel il se trouve envers son patient ne l’habilite en aucune manière à pouvoir deviner quoi que ce soit qui ne lui ait pas été dit. Ses intuitions lui appartiennent, peuvent parfois orienter son travail, mais ne sont pas communiquées au patient comme des révélations « venues d’ailleurs » ou « lues » dans la pensée de son patient.

Non, certaines pathologies psychologiques et médicales excluent la pratique de l’hypnose.

Non, juste suffisamment relâchés pour être dans un état modifié de sa conscience. L’hypnose Ericksonienne ne passe pas par le sommeil, mais la relaxation profonde, c’est ce que l’on appellera l’hypnose formelle.

Oui, l’hypnothérapeute qualifié sait comment ramener son patient vers son état habituel de conscience.

Non ! Tout travail d’hypnose mené dans cette direction mène vers des interprétations abusives et relève le plus souvent du charlatanisme.

Oui, la fin d’une séance d’hypnose prépare toujours vers un « retour » paisible, serein et lucide vers la vie de tous les jours.

Dans certains cas l’hypnose Ericksonienne permet au patient d’avoir des intuitions fortes dans ces sens, mais celles-ci restent du domaine de l’interprétation et ne peuvent être prises comme des preuves formelles de la vérité ou de la mémoire retrouvées.

Non, l’hypnose se distingue de la psychanalyse par ce qu’elle s’interdit l’interprétation. Son but n’est pas d’analyser le problème mais d’aider le patient à le résoudre. Ici, ce n’est pas le « pourquoi suis-je entré dans ce problème ? » qui est recherché mais le « comment en sortir ? »

L’hypnothérapie est une pratique morale de soins. Elle s’interdit donc toute suggestion non conforme à la morale du patient et à la morale tout court. D’aucune façon, elle n’a le pouvoir de transgresser la volonté intime du patient.

Oui, les enfants entrent facilement en hypnose avec des techniques adaptées selon leur âge. Dès 4 ou 5 ans, l’hypnothérapeute qualifié sait accompagner les enfants en hypnose.

Oui, à leur demande ou celle de l’enfant.

Oui, les techniques modernes d’imagerie médicale ont mis en évidence l’existence du phénomène hypnotique par une stimulation particulière et simultanée de plusieurs zones du cerveau.

Oui, elle est aussi enseignée dans plusieurs facultés de médecine en Europe et aux Etats-Unis.

Entre quelques minutes et jusqu’à 2 heures de temps selon les cas.

Avec l’accord du patient, la séance peut être filmée dans son intégralité.

Variable évidemment selon les cas, mais en moyenne entre 1 et 10 séances.

En général 2 à 4 séances par mois.

Exemples de ce que peut soigner ou contribuer à soigner l’hypnose chez l’enfant et l’adulte